Trouble d’anxiété sociale

De l'évitement des situations sociales et de la peur intense

Angsstörungen_Frau verdeckt sich Gesicht mit Händen

Spoiler

  • La peur d'être jugé négativement de l'extérieur, de se ridiculiser ou d'être considéré comme sans valeur est le symptôme central d'un trouble d'anxiété sociale, également appelé sociophobie.
  • Les personnes concernées s'isolent afin de contourner les situations sociales difficiles. La qualité de vie s'en ressent.
  • La sociophobie peut être traitée. Les programmes de thérapie en ligne facilitent l'initiation et aident à faire face aux peurs et à réorienter l'attention.

Une honte paralysante

Le symptôme central est la peur du jugement négatif des autres. Peur de s’exposer, de se couvrir de honte et d’être jugé embarrassant ou inutile. Un regard désobligeant ou un geste hostile suffisent à isoler les personnes touchées. «Celles-ci cherchent rarement de l’aide, car elles ont de la peine à contacter un thérapeute», explique le Prof. Berger. L’expert a développé un programme de thérapie en ligne qui obtient de bons résultats et pour lequel il a obtenu le Prix scientifique suisse. «Les personnes touchées apprennent ce qui maintient l’anxiété et ce qu’elles peuvent faire pour changer cela. Elles travaillent de manière indépendante avec le programme, mais sont en contact écrit avec des thérapeutes. Elles apprennent à se débrouiller en cas de situation stressante et anxiogène», explique l’expert.

Manque d’épanouissement

Les troubles de l’anxiété sociale commencent à l’adolescence. «En moyenne, 10 à 15 ans s’écoulent avant que l’on cherche de l’aide», explique le Prof. Berger. Les personnes touchées vivent généralement en vase clos: un travail sans collègues, des amis uniquement en ligne. Elles assurent leurs arrières: en cas de présentation, elles apprennent leur texte par cœur et portent des habits couvrants pour cacher les rougissements. Elles apparaissent souvent sûres d’elles, car elles ont parfait ce comportement. Néanmoins, les limitations déterminent leur vie. «Elles n’exploitent jamais tout leur potentiel. La souffrance est grande et la qualité de vie limitée, poursuit l’expert, et c’est dommage, car il existe des traitements efficaces contre ce trouble.»

Apprivoiser les regards portés sur soi

L’attention portée sur soi est un aspect qui entretient l’anxiété. «Si les personnes touchées craignent le jugement négatif des autres, elles commencent par s’observer et s’examiner en détail», explique le Prof. Berger. Elles déduisent de cette perspective ce que les autres pensent d’elles. «Elles entrent dans un système fermé, où elles confirment leurs propres peurs et ne voient plus les réactions positives des autres.» L’un des objectifs de la thérapie est de changer ce regard sur soi.

Faire face à ses peurs

Les thérapies cognitivo-comportementales, disponibles aussi en ligne, permettent de se libérer de ses peurs. Les personnes concernées s’entraînent à se comporter différemment avec elles-mêmes avant, pendant et après des situations sociales. Elles apprennent que leur présence n’entraîne pas forcément un jugement négatif et sentent la peur disparaître avec le temps. Si la thérapie déclenche encore trop d’appréhension, l’expert conseille des programmes en ligne ou des livres consacrés à la phobie sociale.

Sensibilité émotionnelle

À l’origine, les processus biologiques, psychologiques et sociaux jouent un rôle. Environ 10-20% des enfants naissent avec une sensibilité émotionnelle accrue, qui augmente le risque de développer une phobie sociale. Mais celle-ci est liée à une forte empathie. Les personnes touchées arrivent bien à se mettre à la place des autres.

Protection

Les enfants avec des parents ultra-protecteurs sont plus à risque, car ceux-ci leur accordent peu de responsabilités et de confiance. Des éléments déclencheurs dans la petite enfance sont possibles (exclusion ou moqueries à l’école ou au sport). 

Offres de soutien

L’Université de Berne offre un accès gratuit à un programme de thérapie en ligne dans le cadre d’une étude contre la phobie sociale: 

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