Régime méditerranéen
Plusieurs études ont conclu qu’une alimentation végétarienne ou méditerranéenne peut significativement réduire le risque de différents types de cancers. «Les participants avec un régime méditerranéen voient le risque de mortalité diminuer de 25%», confirme Rita Lang. Généralement, il s’agit d’études d’observation lors desquelles on observe uniquement ce que mangent les participants. «Étant donné que les gens qui se nourrissent sainement sont souvent ceux qui ont des comportements plus sains, comme faire du sport et consommer moins d’alcool, de tabac et de drogues, il est difficile de séparer les différents facteurs», souligne Rita Lang. Il existe des essais randomisés où la moitié des participants a été poussée à suivre un régime méditerranéen et les autres pas. Le risque de mortalité diminuait jusqu’à 30% dans le 1er groupe.
Un poids en équilibre
«Pour de nombreux types de cancers, il est probablement moins question d’alimentation que du surpoids qui en résulte», explique Rita Lang. Le «World Cancer Research Fund International», l’«American Institute for Cancer Research» du «Continuous Update Projekt CUP» estime très probable que certains aliments augmentent le risque de cancer. «C’est le cas de la viande rouge et transformée, des boissons sucrées et de l’alcool», déclare Rita Lang. L’alimentation méditerranéenne a un effet préventif contre le cancer puisqu’elle réduit le risque de surpoids et d’obésité. Les produits aux céréales complètes, riches en fibres et les produits laitiers protègent du cancer du côlon.
Les superaliments, vraiment super?
«Désormais, on prête volontiers un effet anti-cancer à certains aliments», souligne Rita Lang. L’ail, le thé vert et le gingembre sont souvent considérés comme la panacée contre le cancer. Cette impression repose sur certaines substances comme l’allicine de l’ail, la curcumine du curcuma, l’acide chlorogénique du café ou les glucosinolates des choux. «Malgré l’effet positif pour le corps des substances contenues dans ces aliments, pour prévenir le cancer, il n’est pas nécessaire d’en consommer en grande quantité. En cas de cancer, il faut également préciser que les substances qui préviennent le cancer ou renforcent l’immunité de certains aliments ne sont pas suffisantes pour soigner le cancer», déclare Rita Lang.
Et en complément?
Poudre, cachets ou dragées: l’offre de compléments alimentaires est désormais énorme. Si le médecin constate une carence, ils ont du sens. Néanmoins, attention, car «les compléments ne remplacent pas une alimentation variée. Ils ne permettent pas d’éviter un cancer ou d’en soigner un.» À fortes doses, ils sont même néfastes et provoquent des effets indésirables, mais aussi des interactions avec la thérapie contre le cancer. La prise de compléments alimentaires doit obligatoirement être discutée avec l’équipe soignante.