BPCO

Lutter pour respirer

Lungenerkrankung: Mann steht mit ausgebreiteten Armen auf einer Bergspitze und blickt ins Panorama

Spoiler

  • L'aggravation de la PBCO peut être stoppée, l'étape la plus importante étant immédiatement arrêter de fumer.
  • L'inflammation des voies respiratoires régresse après avoir arrêté de fumer et les symptômes peuvent s'améliorer.
  • La toux, l'essoufflement et les expectorations persistantes sont des symptômes typiques de la PBCO.

Progressive. Incurable. Étouffement. On tombe rapidement sur ces mots angoissants en cas de BPCO, la bronchopneumopathie chronique obstructive. En cas de détection précoce, on peut endiguer sa progression. Tout d’abord, il faut immédiatement arrêter de fumer, souligne le PD Dr méd. Marc Spielmanns, médecin-chef du centre de rééducation Wald et Davos. Il décrit la BPCO comme la maladie des bistrots où les gens fumaient de façon active ou passive. «80 à 90 % des patients sont d’anciens fumeurs», explique le pneumologue. «Les 10 à 20 % restants n’ont jamais fumé. La cause est alors d’ordre génétique.»

«Le COVID-19 a provoqué une augmentation du tabagisme. 30 % de la population suisse actuelle fume, contre 25 % auparavant.»

Une réaction en chaîne se produit dans les poumons et cause des dommages irréversibles : la fumée et les substances nocives dans l’air font enfler les muqueuses des bronches. La trachée, qui ressemble à un arbre à l’envers, devient plus étroite. La voie vers les alvéoles pulmonaires, à la fin de la ramification, est obstruée. L’air s’engouffre, mais ressort difficilement. Les alvéoles grossissent et sont détruites. Les difficultés respiratoires des patients s’aggravent. La toux, toujours plus fréquente et tenace, et l’expectoration sont des symptômes typiques. 

Sortir du cercle vicieux

«Les patients évitent l’effort et le sport en raison des difficultés respiratoires», explique le Dr Spielmanns. «Ils perdent leur musculature et leur condition physique.» Conserver les performances d’un patient est pourtant un aspect essentiel de la thérapie. «L’arrêt du tabac peut calmer l’inflammation. Les symptômes peuvent alors s’améliorer», déclare le pneumologue. On peut utiliser un inhalateur qui dilate les bronches. Un nébuliseur à ultrasons permet d’atteindre les voies respiratoires profondes et de les humidifier. Des médicaments expectorants ou bronchodilatateurs peuvent ainsi atteindre les voies respiratoires. 

Un style de vie bon pour les poumons

Les personnes atteintes de la BPCO sont plus sujettes aux infections. Se laver les mains, les désinfecter, garder ses distances et faire les vaccins contre les maladies infectieuses sont des mesures de protection efficaces, selon le Dr Spielmanns. Il explique: «une bonne prise en charge pneumologique est importante. De plus, l’activité physique renforce le système immunitaire, tout comme la vitamine C et D et les préparations d’échinacée.» 

«L’interdiction de la publicité sur le tabac est essentielle pour protéger les jeunes.»

 

Préférer la cigarette électronique? Surtout pas

Lors du stade avancé, les patients souffrent d’un emphysème pulmonaire. Même au repos, le patient manque d’air et le corps reste sous-alimenté en oxygène. La BPCO est l’une des maladies les plus fréquentes dans le monde et constitue la 3e cause de mortalité. Sachant cela, l’arrêt du tabagisme est une question de politique sanitaire. Le Dr Spielmanns souligne le danger des cigarettes électroniques: «Elles contiennent des additifs et des parfums qui sont inhalés et qui n’ont jamais été vraiment étudiés.» Parallèlement, ce sont des produits cool et tendance qui s’adressent aux jeunes. «Leur prix doit augmenter pour les protéger», déclare le pneumologue.

Conseils pour les patients

Une app pour une meilleure qualité de vie

 L’app «Kaia COPD» accompagne les patients lors de leur rééducation et les aide à conserver leurs performances. Elle comporte un entraînement personnalisé avec un choix de vidéos et un module d’information comportant des infos utiles pour vivre avec la BPCO. 

De l’aide pour arrêter

Arrêter le tabac d’une façon qui vous convienne? La Ligue pulmonaire suisse offre de l’aide sur son site www.lungenliga.ch. Vous trouverez aussi un aperçu des aides médicamenteuses et une ligne téléphonique contre le tabagisme au numéro 0848 000 181.

 

 

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